Conduite autonome de niveau 5 : l’avis des conducteurs

Les marques automobiles (ainsi que certaines entreprises technologiques) investissent des sommes considérables dans le développement et la mise au point de la technologie permettant la conduite autonome de niveau 5, c’est-à-dire sans intervention du conducteur, et de nombreux conducteurs ne sont pas vraiment enthousiasmés par cette possibilité, selon une enquête menée par la société de conseil spécialisée AlixPartners auprès de 6 500 clients potentiels en Chine, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

L’une des conclusions tirées est que les utilisateurs seraient prêts à payer entre 8 % (en Chine) et 24 % (en Allemagne) de plus pour cette technologie mains libres totale de niveau 5, alors que les conducteurs américains interrogés ont déclaré qu’ils ne seraient prêts à payer que 9 % de plus.

Ce rapport souligne également que les constructeurs automobiles sont confrontés à une concurrence féroce dans la course pour atteindre le niveau 5 de la voiture autonome le plus rapidement possible.

En outre, lorsqu’on leur demande s’ils seraient prêts à envisager de devenir propriétaires de leur voiture et de passer à des services de transport par véhicules autonomes (appelés robotaxis), les personnes interrogées déclarent qu’elles envisageraient cette option en fonction des économies réalisées. La Chine est en tête, suivie par les États-Unis, où 44 % des personnes interrogées se disent prêtes à renoncer à leur véhicule personnel.

Le covoiturage

« Si les voitures autonomes représentent une plateforme de mobilité totalement nouvelle, les entreprises qui s’aventurent dans cette technologie – tant les nouveaux venus que l’industrie automobile traditionnelle – doivent garder à l’esprit qu’il s’agit de construire une entreprise viable. Il s’agit notamment de faire équipe avec d’autres partenaires pour réduire les risques liés à leurs programmes de véhicules autonomes », explique Mark Wakefield, coresponsable mondial de la pratique automobile et industrielle d’AlixPartners.

En outre, les conducteurs interrogés se disent prêts à attendre que la technologie soit disponible, dans des proportions allant de 51 % en Chine à 81 % au Royaume-Uni et 79 % aux États-Unis.

Une proportion importante des répondants est prête à attendre que la technologie devienne viable.

Interrogés sur la sécurité de ces voitures, 58 % des conducteurs chinois ont déclaré avoir confiance dans leur capacité à conduire en toute sécurité d’un endroit à l’autre. Cependant, les réponses dans les cinq autres pays varient de 36% à seulement 18%.

Le rapport d’AlixPartners souligne également la corrélation entre les pays ayant un produit intérieur brut par habitant plus faible et une plus grande volonté d’envisager de se passer de voiture.

Toutes ces conclusions sont tirées de l’analyse des données de 6 746 conducteurs : 1 072 en Chine, 1 019 en France, 1 015 en Allemagne, 1 037 en Italie, 1 009 au Royaume-Uni et 1 594 aux États-Unis.

Qu’en pensez-vous : seriez-vous prêt à acheter une voiture autonome ?

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